Nous sommes tous confrontés à la nécessité de surveiller les dates sur nos aliments, surtout lorsqu’il s’agit de produits en conserve. Les professionnels de l’industrie alimentaire nous donnent des indications pour garantir la qualité optimale des produits jusqu’à une certaine date. Pourtant, ces dates ne sont pas toujours bien comprises et peuvent même mener au gaspillage alimentaire. Découvrons ensemble ce que signifient réellement ces indications et comment les utiliser pour consommer de manière plus éclairée.
Table des matières
Comprendre les dates sur les conserves : dLC contre DDM
Qu’est-ce que la Date de Limite de Consommation (DLC) ?
La Date Limite de Consommation (DLC) est une indication qui concerne principalement les aliments très périssables, comme le poisson frais ou la viande crue. Une fois cette date passée, l’aliment peut présenter un risque pour la santé et il n’est donc pas conseillé de le consommer. Il est indispensable d’être vigilant face à ces délais.
La Date de Durabilité Minimale (DDM) expliquée
Avec la Date de Durabilité Minimale (DDM), c’est un peu différent. Elle se rapporte aux denrées dont la durée de conservation est plus longue, comme les conserves par exemple. Passé cette date, le produit ne représente pas forcément un danger mais peut avoir perdu certaines qualités gustatives ou nutritives. Il peut donc encore être consommé sans risque.
Après cette mise en contexte, il est à présent temps de comprendre réellement ce que chaque type de date signifie.
Interprétation de la Date de Durabilité Minimale : que signifie-t-elle vraiment ?
Les trois types de DDM
Il existe trois types de DDM : jour/mois/année (pour au moins 3 mois après la date), mois/année (pour au moins 18 mois après la date) et année (pour plus de 18 mois après la date). Chaque format a sa propre durée minimale garantie par le fabricant.
Perte en qualité plutôt qu’en sécurité
L’important à retenir ici, c’est que l’échéance d’une DDM n’implique pas un risque pour la santé, comme c’est le cas avec une DLC. La consommation d’un produit après sa DDM peut simplement entrainer une perte en goût ou en qualités nutritives.
Maintenant que nous avons bien compris cette notion, explorons les différences entre DLC et DDM.
Les différences essentielles entre Date de Limite de Consommation et Date de Durabilité Minimale
Une question d’urgence
C’est là qu’apparaît la première différence majeure : alors qu’une DLC est un ultimatum passé lequel on ne devrait pas consommer le produit, une DDM indique simplement une période pendant laquelle le produit maintiendra ses meilleures qualités.
Risque pour la santé contre perte qualitative
La seconde différence, et non des moindres, réside dans le fait que dépasser une DLC peut représenter un risque sérieux pour la santé. En revanche, comme nous l’avons dit précédemment, dépasser une DDM n’entraine qu’une simple perte de qualité.
Voyons maintenant comment repérer ces indications sur les emballages.
La reconnaissance des indications de date sur l’emballage des produits
Où trouver les dates ?
Tant les DLC que les DDM sont généralement indiquées de manière visible sur l’emballage. Elles peuvent être présentes sous diverses formes : imprimées directement sur le produit, sur une étiquette collée ou encore gravées au laser.
Comment interpréter ces dates ?
Lorsqu’une date est exprimée uniquement en jour et mois, il s’agit généralement d’une DLC. Si la date est exprimée en mois et année ou seulement en année, c’est très probablement une DDM.
Il est temps à présent de voir comment agir lorsque la DDM est dépassée.
Actions à prendre lorsque la Date de Durabilité Minimale est dépassée
Vérifier l’état du produit
Si vous constatez qu’un produit a dépassé sa DDM, commencez par vérifier son aspect général. Un emballage abîmé ou gonflé peut signifier que le produit n’est plus bon à consommer. Par contre, si tout semble normal, le produit peut sans doute encore être consommé.
Faire confiance à ses sens
L’odeur et le goût sont également de bons indicateurs : si un produit sent mauvais ou a un goût étrange, même s’il est dans la période de DDM, il vaut mieux ne pas le consommer.
Après avoir vu comment réagir face à une DDM dépassée, penchons-nous sur les aspects légaux de la question.
Légalité et réglementation autour de la vente des produits après la DDM
Ce que dit la loi en France
Selon le règlement nº 1169/2011 de l’Union Européenne, il est parfaitement légal de vendre des produits dont la Date de Durabilité Minimale est dépassée. Les magasins ont cependant l’obligation d’informer clairement leurs clients lorsque c’est le cas.
Les sanctions prévues
Vendre un produit dont la Date Limite de Consommation est dépassée est par contre illégal, et peut entrainer des sanctions pour le commerçant.
Pour finir, voyons comment nous pouvons tous contribuer à réduire le gaspillage alimentaire lié aux dates de péremption.
Conseils pour réduire le gaspillage alimentaire en lien avec les dates de péremption
Etre conscient du problème
Environ 20% des déchets alimentaires proviennent d’une mauvaise interprétation des dates de péremption. Prendre conscience de ce problème est déjà un premier pas vers une consommation plus responsable.
Réfléchir avant d’acheter
Pensez à vérifier les dates avant d’acheter et essayez autant que possible d’organiser votre frigo en fonction de la proximité des dates limites.
Faire preuve de bon sens
Enfin, le bon sens reste votre meilleur allié : même si un produit est encore dans sa période de DDM, s’il semble abîmé ou sent mauvais, mieux vaut ne pas le consommer.
Vous voilà désormais bien armés pour décrypter les codes des dates sur vos aliments. Souvenez-vous qu’un produit peut parfaitement être consommé après sa Date de Durabilité Minimale tant qu’il n’est pas altéré. Ainsi, vous contribuerez non seulement à réduire le gaspillage alimentaire, mais aussi à réaliser des économies tout en protégeant votre santé.







